Certes, l'oral constitue un enjeu déterminant pour l'égalité des chances. Cependant, dans le monde scolaire, force est de constater que les meilleurs élèves et/ou ceux issus de milieux favorisés sont généralement à même de s'exprimer avec aisance quel que soit le contexte, alors que les autres se heurtant parfois à de grandes difficultés, requièrent une attention particulière. Quels peuvent être la place et rôle du professeur documentaliste en ce domaine ? Comment peut-il amener chaque élève à écouter, organiser sa pensée, s'exprimer, échanger avec les autres et se préparer aux différentes épreuves orales qui ne manqueront pas de jalonner son parcours scolaire ?

Chaque situation d'apprentissage permet bien évidemment de mobiliser des compétences langagières chez les élèves.  Mais de quelles compétences est-il question lors de séances relatives au développement de l'esprit critique, à la préparation d'exposés en lien avec un médium, à la restitution de travaux de groupes ou bien encore aux recherches info-documentaire nécessitant la maîtrise d'un vocabulaire spécifique ? Quelle posture attendre du professeur-documentaliste afin que soit valorisée la prise de parole des élèves ? Enfin, à quelles conditions l'écart entre les compétences langagières visées par le professeur-documentaliste et celles mobilisées par les élèves peut-il se réduire ?